/Fabien Roussel
«Je voterai Mélenchon»
Eux deux ont bien plus en commun qu’un nom et un prénom. Tout comme son homonyme candidat du PCF à l’élection présidentielle, Fabien Roussel est engagé en politique. A gauche, bien sûr. Dès ses 15 ans, en 1988, il adhère au Mouvement des jeunes socialistes puis au Parti socialiste jusqu’en 2015. Sous cette étiquette, il a même été adjoint au maire d’Eaubonne, dans le Val-d’Oise. Mais aujourd’hui, la rupture est consommée. «J’ai été déçu de la politique de François Hollande et Manuel Valls. Le PS paie sa dérive libérale : les valeurs de gauche ont été abandonnées et les électeurs sont déboussolés», analyse-t-il pour tenter d’expliquer les sondages abyssaux de leur candidate Anne Hidalgo.
On s’empresse alors de lui demander s’il pourrait voter pour son homonyme. Mais l’homme de 47 ans raisonne «vote utile». Son suffrage ira donc vers Jean-Luc Mélenchon au premier tour, lequel est mieux placé dans les sondages. Pourtant, Fabien Roussel apprécie plutôt le candidat communiste : «Il a un discours républicain qui me plaît et je partage ses analyses économiques et sociales. En revanche, le fait qu’il ait manifesté en compagnie du syndicat de police Allianc
L’engagement politique, notre Fabien Roussel l’a délaissé au profit du syndicalisme. Il est représentant Force ouvrière dans la boîte d’assurances où il travaille. Il lui arrive pourtant d’être contacté par des militants communistes qui le confondent avec le secrétaire national du PCF. «Alors qu’on ne se ressemble pas du tout», raille celui qui porte des petites lunettes sous un crâne dégarni.
Depuis 2014, ils vivent avec sa femme et ses deux enfants dans l’Oise, dans la région des Hauts-de-France. Le Fabien Roussel rouge y était candidat lors des élections régionales de 2015. C’est à cette époque que le nôtre a découvert son existence. «En tombant sur son affiche électorale, ma femme a cru avoir une hallucination. Le soir en rentrant, elle m’a demandé pourquoi je m’étais présenté à ces élections sans la prévenir», s’amuse-t-il. Depuis, les deux ont déjà échangé quelques mots sur Facebook, se sont même proposés de se rencontrer. Mais cette prise de contact est restée lettre morte.
e m’a dérangé.»