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La Rose dans la vallée
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21 février 2017

La Taxe Robot de Hamon soutenue par… Bill Gates

Que n’a-t-on entendu depuis que Benoît Hamon, le candidat de la raréfaction du travail, a inscrit l’idée d’une taxe sur les robots dans son programme ! Une taxe anticompétitivité, ont déploré les uns en pointant le retard déjà pris par la France en matière de robots industriels par rapport à l’Allemagne et même l’Italie. Elle va décourager l’innovation, se sont alarmés les autres, en présentant l’ex-frondeur devenu majoritaire comme un malthusien décroissant à vous désespérer ce qui reste d’industrie française. Le philanthrope et milliardaire américain Bill Gates, qui a davantage potassé ces questions que nos hommes politiques, a dû les cueillir à froid. Comme il l’explique au site Quartz, le fondateur de Microsoft est lui aussi favorable à cette idée «saugrenue». «Si un travailleur humain produit, disons, une richesse de 50 000 dollars dans une usine, ce revenu est taxé, expose-t-il. Si une machine vient et fait la même chose, on pourrait penser que l’on impose le robot à un niveau similaire.» Un raisonnement identique à celui du vainqueur de la primaire à gauche, selon lequel si un robot remplace un humain, il n’est pas illogique qu’il paie à sa place des cotisations sociales, sans lesquelles l’Etat-providence ne serait plus qu’un doux souvenir. Pour Bill Gates, qui le dit autrement mais aboutit à la même conclusion, la robotisation aura ceci de bien qu’elle va libérer la main-d’œuvre de leur labeur dans les usines et entrepôts pour «pouvoir faire un meilleur travail auprès des personnes âgées, avoir des classes d’élèves moins nombreuses, aider les enfants qui ont des besoins particuliers». Des tâches nécessitant «empathie» et «compréhension humaine» que l’intelligence artificielle, aussi puissante soit-elle, aura beaucoup plus de mal à imiter que l’analyse d’un IRM par un radiologue bac + 15.

Ces nouveaux emplois au service de l’humain, certes d’une grande valeur sociale, seront en revanche moins créateurs de valeur au sens économique et productiviste du terme, prévient Gates. D’où cette taxe destinée à financer en partie des activités qui, sans ce transfert de richesses de la high-tech, auront le plus grand mal à trouver un modèle solvable. Après Elon Musk, le fondateur des voitures électriques Tesla qui milite pour un revenu universel, et Bill Gates, favorable à une taxe robot, on finirait presque par se demander si Hamon n’est pas le candidat caché de la Silicon Valley.

Christophe Alix Chef de service Futurs 
Originl :http://www.liberation.fr/futurs/2017/02/20/...
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