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La Rose dans la vallée
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28 octobre 2013

Robert Badinter défend François Hollande à "Tous Politiques" sur France Inter

Robert Badinter © Reuters - 2013 / Charles Platiau

L'ancien Garde des Sceaux, Robert Badinter, a témoigné son soutien au président de la République, dimanche, et a défendu son action à la tête de l'Etat. Il s'en est pris à Marine Le Pen.

Invité de "Tous Politiques" sur France Inter, Robert Badinter a multiplié les compliments à l'encontre de François Hollande. Il a loué "sa fermeté au Mali" et la "grande clarté" de sa position sur la Syrie. Interrogé sur l'affaire Leonarda, l'avocat a avoué avoir longuement consulté le dossier et a affirmé que le droit avait été respecté et tous les recours épuisés. Il n'a pas compris que cette affaire puisse provoquer un tel "séisme".

"C'était très malvenu d'intercepter le bus scolaire", a toutefois concédé Robert Badinter. Mais d'ajouter : le parallèle avec les rafles juives "me blesse au fond du coeur". Quant à la proposition faite par le chef de l'Etat à la jeune fille de venir étudier en France, sans sa famille, elle ne l'a pas choqué. Bien au contraire. "Des dizaines de milliers d'adolescents étudient loin de chez eux (...) Aujourd'hui, avec le portable on n'est jamais loin des siens."

A propos de la personnalité de François Hollande, Robert Badinter a déclaré : "Je le connais de longue date et c'est un homme qui a du coeur. Certains le qualifient de gentil. Ce n'est pas un terme que j'affectionne. Il veut le bien du pays."

Par nature, François Hollande souhaite plutôt l'accord que le conflit.

 

L'ancien Garde de Sceaux a demandé qu'on laisse le temps au chef de l'Etat de mener à bien sa politique.

Malgré toutes ces louanges, François Hollande n'est pas son homme politique préféré. C'est Barack Obama qui le "fascine", même s'il n'est pas d'accord sur tout avec lui. "C'est celui qui a le mieux compris les techniques de la politique actuelle".

 

Le "bazar électoral" de Marine Le Pen


En revanche, Robert Badinter n'a pas été tendre avec Marine Le Pen qu'il a accusée de profiter de la peur qu'éprouvent les Français en ces temps de crise. Sortir de la zone euro n'est pas la solution, a martelé l'ancien Garde des Sceaux qui s'est présenté comme un "Européen intégriste". "L'Union européenne n'est pas le produit de la conquête ou de l'impérialisme", mais de la libre volonté des peuples, a-t-il expliqué avec enthousiasme.

Quant à la promesse de Marine Le Pen d'organiser un referendum sur la peine de mort si elle était élue, l'homme qui l'avait faite abolir en 1981, l'a balayée d'un revers de main. La France est tenue par des engagements internationaux et les populations n'accepteraient jamais le retour de la peine capitale, a-t-il rappelé. "Marine Le Pen le sait bien et elle utilise la peine de mort comme un article de promotion de son bazar électoral", s'est emporté l'ancien Garde des Sceaux.

On l'aura compris, ce n'est certainement pas Marine Le Pen que Robert Badinter verrait un jour entrer au Panthéon. Son choix se porte sur Léon Blum ou Simone de Beauvoir.

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