14707430Il n’existe pas de massif classé en « forêt de protection » dans le département du Val d’Oise, contrairement aux autres départements franciliens. La forêt de Montmorency entre pleinement dans le cadre des forêts périurbaines : elle reçoit entre 4 et 5 millions de visiteurs par an (le 5e massif le plus fréquenté d’Ile-de-France) et connait une forte pression de l’urbanisme tout autour. C’est pourquoi il existe une volonté quasi unanime des élus et des associations pour la protéger.

Le classement en « forêt de protection » est prévu par le livre IV du code forestier. Cet outil est réservé aux massifs présentant de forts enjeux en matière environnementale et sociale, notamment en zone périurbaine. A ce jour, seul 1% de la surface forestière métropolitaine est classée en forêt de protection. Le classement fait l’objet d’une procédure centralisée au ministère en charge des forêts et il est prononcé par décret en Conseil d’Etat. Il crée une servitude nationale d’urbanisme et soumet la forêt à un régime forestier spécial : tout défrichement est notamment interdit ainsi que toute implantation d’infrastructure. Si le classement du massif de Montmorency a été proposé dès 2004, il n’a pas pu abouti à ce jour.

Dès le mois de septembre 2012 je me suis rendu au ministère de l’agriculture et de la forêt, pour soutenir la procédure de classement, et les représentants du ministère m’ont donné leur accord de principe, pour peu que celui-ci permette toujours l’exploitation souterraine du gypse. Les sous-sols de la forêt sont en effet exploités, sans aucune conséquence environnementale pour le massif. Le maintien de cette activité est indispensable pour la construction des logements en Ile-de-France, et compatible avec le classement de la forêt.

Plusieurs mois d’études juridiques et techniques étaient nécessaires. La Préfecture était dans l’attente de la finalisation du dossier avant de pouvoir lancer une enquête publique. Je viens de me rendre au ministère de l’écologie afin de connaitre l’avancement du projet. La procédure est aujourd’hui suspendue aux carriers qui tardent à produire certains éléments techniques. L’analyse juridique, elle, certes complexe, ne ferait pas obstacle au classement. Je n’ai aucun doute sur le fait que les deux entreprises concernées, attachées à la protection de l’environnement, coopèrent. C’est pourquoi j’ai prévu de les rencontrer très vite.

Le dossier avance, et je souhaite qu’il avance plus vite.

Gérard SEBAOUN

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