Il y a 8 mois François Hollande était élu avec 53% des suffrages, aujourd’hui, à en croire quelques doctes commentaires et des sondages instrumentalisés par des médias en  quête de lecteurs ou auditeurs, il serait battu !

Battu par les rescapés Fillon, Copé dit le boulanger, ou Sarkozy soi-même. Encore quelques semaines et on apprendra qu’il serait battu par la poissonnière de l’UMP!

On voit bien l’aberration de telles analyses à quelque quatre ans de la prochaine présidentielle.

Comment croire que ce que le gouvernement précédent à fait subir à notre pays n’aurait été qu’un malentendu lié à une piètre communication, et serait plébiscité aujourd’hui par les français.

Le racolage (très)  actif de Copé et consorts surfe sur les opinions populistes.

II agite des spectres pour faire peur, dresse les uns contre les autres, afin de coller aux idées toutes faites pour ramener dans le giron de l’UMP une population inquiète, certes à juste titre, des effets de la crise.

Il est vrai que les français quel que soit le gouvernement qu’ils élisent ont tendance à avoir finalement moins d’empathie pour le pauvre qu’ils ne veulent pas (plus) être, que pour le riche, et même hyper riche, que chacun, plus ou moins furtivement rêve de devenir (loto,  héritage, réincarnation…) !

Il est plus populaire de ménager les paradis fiscaux, que d’engager une politique de solidarité, et taxer les grosses fortunes.

Du fait d’une minorité de profiteurs, les chômeurs et bénéficiaires d’allocations sont stigmatisés comme « assistés » , et culpabilisent (pas les profiteurs) .

A l’opposé , les grosses fortunes fuyant dans les paradis fiscaux ou encore certains sportifs, artistes (loin de la bohème) ou grands patrons ayant des salaires indécents en appellent (non sans effet) à la compassion.

Huit mois après l’élection de François Hollande et une crise sans pareil dans notre histoire n’est il pas un peu tôt pour porter un jugement global sur une politique inscrite dans la durée d’un quinquennat. On comprend que beaucoup s’impatientent de ne pas voir de miracle lorsque qu’ils regardent leur compte en banque. Pour le moment le gouvernement doit continuer l’effort engagé sans se préoccuper des échos d’une presse et d’une opposition cherchant du grain à moudre.

Bien sûr cela ne veut pas dire qu’il faut être sourd aux attentes des français, c’est le rôle des élus d’écouter et de comprendre la souffrance de la population pour instaurer les priorités et redresser notre pays.

Les rencontres avec la population sur le terrain ou dans les permanences, en disent plus que bien des sondages et de ce coté là les élus de gauche sont bien à l’écoute, tels dans notre secteur, le député Gérard Sebaoun, le conseiller régional Eric Dubertrand, le maire et conseiller général François Balageas.