La conférence sociale juillet 2012
François Hollande a ouvert ce lundi la conférence sociale au Palais d'Iéna. Retour sur les principaux éléments du discours et la méthode de travail adoptée.
Le chef de l’État a donné les grandes lignes de ce sommet : le redressement des comptes publics, la lutte contre le chômage grâce à une croissance élevée et la production. Il a également annoncé que le contrat de génération promis pendant la campagne entrerait en vigueur "au début de l'année prochaine" et a appelé à "faire évoluer notre modèle social pour mieux le garantir". Enfin, François Hollande a pris rendez-vous pour un bilan des travaux dans un an. "J'attends de votre conférence des propositions précises et un calendrier exigeant" a-t-il conclu face au Premier ministre, aux huit ministres présents et aux partenaires sociaux." />
Le Président a commencé son discours en nommant les trois grands défis à relever pour sa mandature: "d’abord le redressement de nos comptes publics". Soulignant l'origine structurelle de la dette: "notre pays ne peut prendre la responsabilité de consacrer près de 50 milliards d’euros au paiement des charges d’intérêt et le risque de devoir lever des fonds qui peuvent à tout moment être rendus plus onéreux par une éventuelle vulnérabilité de notre dette sur les marchés"
Deuxième défi, "la détérioration de notre compétitivité" qu'il attribue en particulier à la désindustrialisation qu'il juge "inacceptable". Et d'expliquer: "elle nuit à notre indépendance, elle fragilise nos territoires, elle réduit notre capacité à créer des emplois".
Enfin François Hollande a évoqué le troisième défi: "celui du chômage et de la précarité"; puis de marteler: "le retour d’une croissance plus élevée est la voie la plus sûre pour créer des emplois". Le président rappelle la nécéssité d'une "stratégie mobilisant l’offre comme la demande et une politique européenne donnant priorité à la croissance plutôt qu’à l’austérité" avant d'affirmer: "je n’admettrai pas qu’un pays comme le nôtre se résigne à considérer le chômage comme une fatalité".
Puis le président s'est attaché à décrire les conditions de la redéfinition du "contrat collectif" et du redressement de la France: si des efforts sont nécessaires "aussi bien sur le plan budgétaire et fiscal", "les Français veulent en comprendre le sens". Puis il a insisté sur la nécessité de justice et de confiance.
François Hollande a également expliqué la méthode retenue pour la conférence sociale: "aborder l’ensemble des sujets, sans exclusive", "fixer un agenda cohérent et partagé permettant d’avancer en commun, dans le respect de l’indépendance de chacun" et enfin "s’inscrire dans la durée". Alors que "l’Etat a bien souvent mené des concertations de pure forme avec les partenaires sociaux" de même que "les acteurs sociaux eux-mêmes n’ont pas toujours pris l’initiative pour engager [...] les mutations indispensables", le président souhaite "retrouver le sens du dialogue" et pour cela l'inscrire dans la Constitution.
Enfin François Hollande a détaillé les sept grands thèmes autour desquels se déroulera la conférence sociale: l'emploi, le développement des compétences et la formation tout au long de la vie, les rémunérations, la qualité de vie au travail, l'avenir des retraites, la modernisation de l'action publique et enfin les modalités du redressement productif. Puis de conclure: "Voilà la belle ambition de cette conférence sociale : définir un pacte de confiance et d’efficacité entre Etat, salariés, entreprises, partenaires sociaux, qui remette la France au centre du jeu économique mondialv