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La Rose dans la vallée
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18 juin 2012

Discours de François Hollande au CESE


Discours de François Hollande au CESE ! par LCP

Un mois après son investiture, François Hollande s'est rendu, mardi 12 juin, devant le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Une manière de saluer la place des corps intermédiaires, vilipendés par Nicolas Sarkozy pendant la campagne électorale. Répondant à l'invitation du président du CESE, le gaulliste Jean-Paul Delevoye, qui a présenté son assemblée comme "une force de proposition de la société civile organisée", le chef de l'Etat a, pour l'essentiel, présenté, durant un discours de quarante minutes, les grands axes de sa politique économique et sociale.

Pour la circonstance, Laurence Parisot (Medef), Bernard Thibault (CGT), François Chérèque (CFDT), Philippe Louis (CFTC), Bernard Van Craeynest (CFE-CGC), Luc Bérille (UNSA), Bernadette Groison (FSU) et Annick Coupé (Solidaires) étaient aux premières loges. Seul manquait à l'appel Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, qui s'était fait représenter.

Pas d'annonces avant la conférence sociale de juillet

Le président de la République avait déjà fait une fleur au CESE, en décidant que la conférence sociale des 9 et 10 juillet se tiendrait non pas à l'Elysée ou à Matignon mais au Palais d'Iéna, siége de la troisième assemblée de la République.

Mardi, François Hollande s'est gardé de toute annonce, notamment sur la relance de la démocratie sociale qui lui tient à cœur, réservant ce thème pour l'ouverture de la conférence sociale. L'essentiel de son message a consisté à saluer le rôle de cette assemblée où "s'agrègent à tant d'égards toutes les France qui font la France".

Le chef de l'Etat s'est engagé à "renforcer" le rôle du CESE, dont les travaux ont souvent peu de visibilité. Il a suggéré une meilleure articulation des travaux de l'assemblée de la société civile et de ceux des assemblées parlementaires. Répondant à un souhait de M. Delevoye, il s'est montré favorable à ce que le seuil de 500 000 signatures, requis pour "une saisine directe des citoyens", soit abaissé.

"Respecter les partenaires sociaux"

Le président de la République a profité de l'occasion pour livrer sa conception de l'Etat : "L'Etat est au service de la nation, il n'est pas la nation à lui seul. Si l'Etat prétend tout faire, tout seul, s'il ignore la multiplicité des organes qui constituent le corps vivant de la nation, il se condamne à l'inefficacité et parfois même à l'impuissance. L'Etat doit être respecté. Et pour cela, il doit respecter les autres."

Confirmant un nouvel acte de la décentralisation, François Hollande a affirmé que l'Etat "doit également respecter les partenaires sociaux". Il a fait l'éloge du dialogue social qui "n'est pas un problème, il est un point de passage". "Il n'est pas un obstacle, a-t-il ajouté,  sur le chemin des décisions, il permet de les prendre librement, de les assumer pleinement et de les appliquer efficacement."

Le dialogue social ne sera pas réservé "à des moments d'exception, à des sommets de circonstance", a-t-il assuré en faisant allusion aux pratiques de son prédécesseur, en présence de l'ancien conseiller social de celui-ci, Raymond Soubie, qui préside le groupe des personnalités qualifiées.

 La croissance "ne naîtra pas de dépenses publiques supplémentaires"

François Hollande a évoqué brièvement ses projets sur le renouveau de la démocratie sociale sans se référer explicitement à ce concept. Evoquant ce qui relève de la loi et "ce qui appartiendra au domaine de la négociation", il a parlé de "responsabilité partagée" et de "pacte".  "Le dialogue doit être un processus constant et cohérent, a-t-il souligné. C'est pourquoi je propose de l'inscrire non seulement dans la pratique de nos institutions mais dans la lettre de notre Constitution. Aucune loi devant modifier le statut, les conditions de vie au travail, le sort quotidien des salariés, ne devra être établie ni adoptée sans une étroite concertation préalable avec les organisations qui les représentent."

Des propos bien accueillis par les partenaires sociaux. Ils ont en revanche été plus avares de commentaires sur une petite phrase que le président de la République a rajoutée au texte écrit de son discours. La croissance, a-t-il dit, "ne naîtra pas de dépenses publiques supplémentaires". A cinq jours du second tour des élections législatives, le propos sonnait comme un avertissement.

voir social.blog.lemonde.fr/../francois-hollande-veut...

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