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La Rose dans la vallée
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23 mai 2012

Intervention de Gérard SEBAOUN à Franconville le 22 mai 2012

Réunion publique – centre culturel Saint-Exupéry


Chers amis, chers camarades,

Nous voulions vous réunir après la victoire de François Hollande et je vous remercie d’être venus si nombreux.
La journée du 6 mai restera pour nous tous militants et sympathisants, une journée très particulière.
" Dans cette belle campagne présidentielle, notre confiance, notre travail de terrain comme jamais et notre conviction de soutenir le bon candidat et le bon projet ont été récompensés. ”

J’en veux pour preuve la sortie en choeur de Jean-François Copé et de Laurence Parisot la patronne du Medef, hurlant au scandale parce que les salariés ayant commencé à 18 ans et ayant cotisé 41 ans allaient pouvoir partir à 60 ans ! Et bien nous, nous pensons que c’est juste.

Nous avons l’habitude au Parti Socialiste, entre militants, de partager nos interrogations, de confronter nos certitudes, d’afficher nos désaccords, bref de débattre avant de nous réunir. Depuis les primaires, nous avons été portés par un enthousiasme communicatif bien au-delà du cercle habituel, un enthousiasme chaque jour grandissant à l’idée que cette fois ci serait la bonne.

" Tout au long de sa longue campagne victorieuse, François Hollande nous a rappelé que rien ne lui avait été donné. Tout ce qu’il a conquis, il l’a pris à la droite. ”

Son exemple doit conforter notre analyse et valider nos actions au plus près de nos concitoyens dans l’opposition pour la plupart d’entre nous, mais pas seulement dans l’opposition. Je veux saluer notre ami François Balageas avec lequel j’ai fait équipe en 2007 pour les législatives et son équipe. François est à la tête de la municipalité d’Eaubonne depuis plus de 10 ans, sur une terre considérée avant 2001 comme inaccessible à la gauche et conquise sur la droite. A nous aussi, désormais rien ne nous est interdit.

Comme vous peut-être, j’ai vécu cette victoire patiemment construite et tellement espérée comme une délivrance, mais tout en retenue. La confrontation démocratique peut être rude mais elle devrait toujours respecter des principes.

Hors tout au long de ces 5 très longues années de pouvoir sarkozyste, nous avons eu de nombreux témoignages du contraire
Certaines valeurs humaines que nous imaginions largement partagées étaient allègrement bafouées et piétinées sans sourciller par nos adversaires.

Nous en avons vécu toutes les dérives portées à longueur d’antenne par le quarteron Besson, Hortefeux, Guéant, Copé, et bien d’autres et notamment le groupe des députés de la droite populaire, à la droite de l’UMP, c’est dire ! On se souviendra

  •  D’un Laurent Wauquiez avec sa sortie sur le « cancer de l’assistanat » !
  •  D’un Lionel Luca et son « apéritif saucisson – vin rouge » à l’Assemblée nationale !
  •  Ou d’un Dominique Tian avec sa proposition de modifier le droit du sol à Mayotte et en Guyane, comme s’il pouvait y avoir 2 catégories de Français !

Cela pour en venir au fond de mon propos. Les discours toujours plus violents visant à l’affrontement de 2 France et en désignant sans retenue la Gauche comme l’anti-France m’étaient devenus insupportables. J’ai vécu le discours de Nicolas Sarkozy comme un affront, comme une blessure personnelle.

A force de monter les gens les uns contre les autres, les jeunes contre les vieux, les chômeurs contre les actifs, de stigmatiser « les arabes », « les roms », les bénéficiaires des minima sociaux et j’en passe, les résultats sont au rendez-vous !

Ni la campagne électorale, ni le niveau élevé du Front National au soir du premier tour, ne pouvaient justifier cette dérive.
Ce discours de rejet, ce n’était pas Jean-Marie Le Pen qui le tenait, ce n’est pas Victor Orban en Hongrie, ni les populistes xénophobes belges, italiens, néerlandais, danois ou finlandais, c’était le Président de la République Française en exercice !

Donner droit de cité à la xénophobie comme une opinion normale est une faute que nos adversaires politiques devront assumer faute de l’avoir dénoncée. C’est un tournant dont nous ne mesurons pas encore toutes les conséquences et qui marquera durablement notre histoire. Nous n’avons pas fini d’en payer la note démocratique. Notre vigilance doit être sans faille.

Nous savons gré au candidat François Hollande d’avoir gardé au débat la dignité qui convenait face à un adversaire aux abois et prêt à tout pour conserver le pouvoir.

" Nous attendons du Président de la République François Hollande un discours de réconciliation, un discours qui rassemble, un exercice sobre du pouvoir et la mise en oeuvre de son projet. Je dois dire que ses premiers pas et ses premières actions sont conformes à nos attentes. ”

Il honore sa parole et ce faisant il nous honore tous.

Et je finirai par une actualité qui ne vous a pas échappé : il faut au Président une majorité à l’Assemblée Nationale. Cette majorité, nous pouvons tous y contribuer. Elle passe aussi par une victoire dans la 4e circonscription, une circonscription difficile comme vous le savez.

Il est temps de mettre fin à l’hégémonie de la droite sur notre territoire qui sans Eaubonne serait tout entier aux mains de nos adversaires UMP et de leurs alliés. La victoire de François Hollande est un encouragement formidable. C’était la première étape absolument nécessaire mais pas suffisante. J’aime à rappeler la phrase d’Emmanuel Todd qui disait son espoir avant l’élection présidentielle dans le « Hollandisme révolutionnaire ». Ce projet me convient et nous y sommes.

Le reste est entre nos mains, à nous tous les militants et les sympathisants, dans chacune de nos communes. Je vous demande d’être mobilisés comme jamais, tous les jours et je sais que le programme est chargé, car l’issue du scrutin législatif des 10 et 17 juin sera serré dans tous les cas de figure.

Je souhaite que la différence puisse se faire dans nos villes, Franconville, Ermont, Eaubonne ou Saint-Leu, qui ont des problématiques communes. Nous savons qu’à Saint-Prix, ce sera plus compliqué, et j’ose espérer que le résultat ne se jouera pas à Montlignon qui nous est clairement défavorable, même si nous pouvons compter localement sur quelques camarades.

Alors un seul mot d’ordre, soyons mobilisés tous les jours jusqu’au premier tour qui, comme toujours, sera déterminant.

Merci de votre soutien. Et avec Mathias, vous pouvez compter sur nous.

Intervention prononcée par Gérard SEBAOUN le 22 mai 2012 à Franconville

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