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La Rose dans la vallée
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8 mai 2012

Bienvenue en Europe, Monsieur Hollande

 Par EurActiv.fr 07/05/2012 © Droits réservés / Jean-Sébastien Lefebvre / Euractiv.fr

Monsieur le Président,

En devenant le 7e président de la Ve République, vous prenez place à la table des dirigeants européens.

Après l'Elysée, le "Justus Lipsius" devient votre deuxième bureau. C'est à Bruxelles que vous devrez trouver, avec les autres pays de l'UE, des solutions pour relancer la croissance et sortir de la crise.

Pendant votre campagne, vous avez martelé votre intention de renégocier le pacte d'austérité budgétaire, signé par 25 pays de l'UE, pour y inclure des propositions de relance économique en Europe. Ce serait, pour vous, la condition sine qua non pour que la France ratifie ce texte.

Etait-ce un argument électoral pour trouver une parade face à votre opposant d'alors, Nicolas Sarkozy, premier artisan de ce traité ? En partie. Aujourd'hui, peu importe. Sur le fond, vous aviez raison. Prendre à bras le corps le combat de la croissance en Europe est clé pour l'avenir de la France et de l'UE.

Mais, pour l'instant, tous ceux qui s'y sont frottés ont échoué. Manque d'idées, manque d'argent, manque de volonté politique… Jusqu'à présent, les bâtisseurs de l'UE n'ont pas réussi à prendre ce chemin.

En 1997, sous la pression de la gauche française, l'UE a adopté à Amsterdam une résolution sur la croissance et l'emploi. Un pur exercice de style. Et tout le monde le savait à l'époque. La stratégie de Lisbonne, censée faire de l'Union l'économie de la connaissance la plus compétitive au monde en 2010, est un échec. Son successeur, le programme "UE 2020" prend le même chemin. Le sommet sur la croissance du 30 janvier 2012 n'a fait qu'ajouter aux autres déclarations d'intention. Dans les faits, les pays européens ne savent pas travailler ensemble autrement que pour installer l'austérité dans une Europe en crise.

Promouvoir la croissance en Europe ne veut rien dire en soi. L'UE n'a pas de budget commun ambitieux et les Etats décident de leur politique économique dans leur coin, même si le renforcement des contrôles des budgets nationaux par la Commission est un premier pas.

Depuis quelques semaines, tous les responsables politiques du vieux continent reconnaissent que l'austérité comme seul horizon mène à l'impasse. Mais tout reste à faire.Entre Mario Draghi, Angela Merkel, David Cameron, Fredrik Reinfeldt, Mario Monti, Mariano Rajoy et vous, le mot croissance recouvre mille choses différentes. Créer des ponts entre ces visions est cependant possible et nécessaire.

Vous souhaitez la mise en place de "project bonds" ou augmenter le capital de la Banque européenne d'investissement. Ces idées peuvent faire consensus puisqu'elles sont déjà discutées à Bruxelles… Mais le plus dur reste à faire pour leur donner corps. Financer des projets industriels ou des infrastructures : lesquels et avec qui ?

Le temps du chacun pour soi est définitivement révolu. Place à la transparence et à la confiance mutuelle pour regrouper certains moyens, éviter les inutiles doublons et renforcer notre compétitivité face à la Chine, les Etats-Unis, l'Inde, le Brésil, la Russie ou le Japon. La France n'intéresse plus ces pays depuis longtemps, c'est l'Europe qu'ils scrutent.

Pour vous attaquer à cette tâche immense, la conviction de l'urgence de l'action est essentielle. Mais aussi l'idée chevillée au corps que ces changements ne peuvent se faire sans les peuples, l'implication du parlement européen et des parlements nationaux. "Réorienter" la construction européenne résonne comme une ultime chance dans de nombreux pays. Rien ne serait pire qu'un espoir déçu. Comme en 1997.

Monsieur le Président, ayez le courage de l'Europe !

 

EurActiv.fr

Source : http://www.euractiv.fr/editorial-bienvenue-europe-monsieur-hollande-tribune-0?utm_source=Newsletters&utm_campaign=925f372b7c-quotidienne&utm_medium=email#.T6f_0mzztVg.email
Copyright © EurActiv.fr

torial - Bienvenue en Europe, Monsieur Hollande Par EurActiv.fr 07/05/2012 Partager Tweeter LinkedIn Imprimer Envoyer par email 1 commentaire © Droits réservés / Jean-Sébastien Lefebvre / Euractiv.fr Monsieur le Président, En devenant le 7e président de la Ve République, vous prenez place à la table des dirigeants européens. Après l'Elysée, le "Justus Lipsius" devient votre deuxième bureau. C'est à Bruxelles que vous devrez trouver, avec les autres pays de l'UE, des solutions pour relancer la croissance et sortir de la crise. Pendant votre campagne, vous avez martelé votre intention de renégocier le pacte d'austérité budgétaire, signé par 25 pays de l'UE, pour y inclure des propositions de relance économique en Europe. Ce serait, pour vous, la condition sine qua non pour que la France ratifie ce texte. Etait-ce un argument électoral pour trouver une parade face à votre opposant d'alors, Nicolas Sarkozy, premier artisan de ce traité ? En partie. Aujourd'hui, peu importe. Sur le fond, vous aviez raison. Prendre à bras le corps le combat de la croissance en Europe est clé pour l'avenir de la France et de l'UE. Mais, pour l'instant, tous ceux qui s'y sont frottés ont échoué. Manque d'idées, manque d'argent, manque de volonté politique… Jusqu'à présent, les bâtisseurs de l'UE n'ont pas réussi à prendre ce chemin. En 1997, sous la pression de la gauche française, l'UE a adopté à Amsterdam une résolution sur la croissance et l'emploi. Un pur exercice de style. Et tout le monde le savait à l'époque. La stratégie de Lisbonne, censée faire de l'Union l'économie de la connaissance la plus compétitive au monde en 2010, est un échec. Son successeur, le programme "UE 2020" prend le même chemin. Le sommet sur la croissance du 30 janvier 2012 n'a fait qu'ajouter aux autres déclarations d'intention. Dans les faits, les pays européens ne savent pas travailler ensemble autrement que pour installer l'austérité dans une Europe en crise. Promouvoir la croissance en Europe ne veut rien dire en soi. L'UE n'a pas de budget commun ambitieux et les Etats décident de leur politique économique dans leur coin, même si le renforcement des contrôles des budgets nationaux par la Commission est un premier pas. Depuis quelques semaines, tous les responsables politiques du vieux continent reconnaissent que l'austérité comme seul horizon mène à l'impasse. Mais tout reste à faire. Entre Mario Draghi, Angela Merkel, David Cameron, Fredrik Reinfeldt, Mario Monti, Mariano Rajoy et vous, le mot croissance recouvre mille choses différentes. Créer des ponts entre ces visions est cependant possible et nécessaire. Vous souhaitez la mise en place de "project bonds" ou augmenter le capital de la Banque européenne d'investissement. Ces idées peuvent faire consensus puisqu'elles sont déjà discutées à Bruxelles… Mais le plus dur reste à faire pour leur donner corps. Financer des projets industriels ou des infrastructures : lesquels et avec qui ? Le temps du chacun pour soi est définitivement révolu. Place à la transparence et à la confiance mutuelle pour regrouper certains moyens, éviter les inutiles doublons et renforcer notre compétitivité face à la Chine, les Etats-Unis, l'Inde, le Brésil, la Russie ou le Japon. La France n'intéresse plus ces pays depuis longtemps, c'est l'Europe qu'ils scrutent. Pour vous attaquer à cette tâche immense, la conviction de l'urgence de l'action est essentielle. Mais aussi l'idée chevillée au corps que ces changements ne peuvent se faire sans les peuples, l'implication du parlement européen et des parlements nationaux. "Réorienter" la construction européenne résonne comme une ultime chance dans de nombreux pays. Rien ne serait pire qu'un espoir déçu. Comme en 1997. Monsieur le Président, ayez le courage de l'Europe ! EurActiv.fr

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