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La Rose dans la vallée
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7 avril 2012

Collectivités :Hollande et la gauche vent debout contre le “un sur deux” de Sarkozy

La proposition de Nicolas Sarkozy d’imposer aux “grosses collectivités locales” la règle du “un sur deux” pour supprimer des postes de fonctionnaires, annoncée dans un entretien exclusif à Acteurs publics, fait bondir la gauche. François Hollande dénonce un risque “d’effacement des services publics”, même s’il concède que des économies peuvent être engagées.

“Rendez-vous compte du processus qui serait en marche, de la perte de solidarité, de l’effacement des services publics !” Le 3 avril, devant 1 000 à 2 000 personnes réunies à Blois, François Hollande a vivement réagi à la proposition de Nicolas Sarkozy d’étendre la politique du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite aux collectivités les plus importantes. Une annonce dévoilée dans un entretien publié dans nos colonnes (cliquer ici pour lire l’interview de Nicolas Sarkozy dans Acteurs publics).

“Les grosses collectivités, qui représentent les deux tiers des dépenses locales, doivent faire le même effort que l’État, estime le Président candidat dans cette interview, sans préciser quelles collectivités pourraient être concernées. Elles ont la possibilité de se réorganiser, d’être plus économes de leurs moyens.” Et d’ajouter : “Il serait effectivement très sain d’inciter d’une manière ou d’une autre les collectivités à faire des économies, par exemple en modulant leurs dotations.”

“Je ne dis pas qu’il n’y a pas des efforts à faire ni des économies à engager, sûrement, mais il y a aussi des secteurs prioritaires de l’action publique”, s’est emporté François Hollande, citant l’éducation, la justice, la sécurité et la santé. Le candidat du PS a par ailleurs appelé le locataire de l’Élysée à “respecter aussi les serviteurs de l’État, les fonctionnaires, qui ne doivent pas être regardés simplement comme la variable d’ajustement”.

“Cette nouvelle attaque contre les collectivités, c’est la mise à jour du programme caché de Nicolas Sarkozy pour la France : casse du service public, remise en cause du pacte républicain, réduction de l’investissement public”, a prolongé le socialiste Claude Bartolone, président du conseil général de Seine-Saint-Denis et soutien de François Hollande.

Les régions et leurs transferts de compétences

Autre réaction, celle de l’Association des régions de France (ARF), dirigée par le socialiste Alain Rousset, président de la région Aquitaine. Dans un communiqué, l’ARF reproche à Nicolas Sarkozy de prendre les régions pour cibles et tient à préciser : “Les quatre cinquièmes de la hausse des effectifs depuis 2002 correspondent à des transferts : sur cette période, près de 53 000 agents en équivalent temps plein ont été transférés. Dans certaines régions, plus de 75 % des effectifs présents correspondent à des postes transférés au cours des quatre dernières années !” L’ARF insiste : “Ignorer à ce point ces réalités, même en période électorale, est pour le moins étonnant.”

Si la gauche est unanime, la droite vient logiquement en soutien de son champion, à l’image de l’UMP parisienne. Étendre le “un sur deux” à la municipalité de Paris serait “particulièrement justifié”, jugent ainsi Jean-François Lamour et Philippe Goujon, les deux chefs de file de l’UMP dans la capitale, “où la politique des ressources humaines menée par le maire PS Bertrand Delanoë depuis 2001 a conduit à embaucher 10 000 agents supplémentaires pour la modique somme de 800 millions d’euros”.

Après l’emploi ou la sécurité, l’avenir des fonctionnaires devient l’un des enjeux de la campagne…

Sylvain Henry publié dans Acteurs publics

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